Jules-Charles Aviat, pseudonyme de Jules-Charles Mauperrin, est un peintre français, né à Brienne-le-Château (Aube) le et mort à Périgueux (Dordogne) le .
Biographie
Fils de Jean Baptiste Mauperrin, marchand blatier, et de Marie Marguerite Doux, Jules-Charles Mauperrin est né le à Brienne-le-Château (Aube).
Après la mort de son père, le , sa mère se remaria avec le fils d'une famille bourgeoise d'Arcis-sur-Aube, Pierre Antoine Aviat, inspecteur à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, avec qui elle eut deux enfants, Marie Antoinette et Albert, qui deviendra aquafortiste et s'installera à Vendôme. Pierre Aviat donne son nom à Jules-Charles, qui devient pour l'état civil : Jules-Charles Mauperrin Aviat.
Le frère cadet de son beau-père, Auguste Louis Aviat (1819-1876) est peintre paysagiste, dessinateur et photographe, c'est sans doute à la suite de son intérêt pour le travail de ce dernier qu'il décide de devenir peintre. Il choisit pour nom d'artiste celui de son beau-père et devient Jules Aviat pour les arts.
Jules Aviat part étudier à Rome de 1867 à 1870. Il y rencontre et devient l'élève du directeur de l'Académie de France à Rome, Ernest Hébert qui l'assiste de ses conseils.
De retour en France, Jules Aviat est l'élève de Jules-Isidore Lafrance, Carolus-Duran et Léon Bonnat. Avec ce dernier, Ernest Hébert et Pierre Puvis de Chavannes, tous les trois ses amis, il participe à la décoration du Panthéon à Paris.
Jules Aviat épouse le à Paris, Marguerite Françoise Flora Munoz, fille d'un médecin psychiatre parisien d'origine havanaise. Ils eurent cinq enfants.
Vers la fin de sa vie, Jules Aviat se retire à Périgueux où il continue à peindre les notables de la région, ainsi que les paysages verdoyants du Périgord. Le musée d'art et d'archéologie du Périgord de Périgueux conserve plusieurs de ses œuvres. Il était l'ami de Georges Grellet.
Il meurt le à Périgueux et est inhumé au cimetière Nord de cette ville.
Jules Aviat aux États-Unis
En , Samuel Thruston Ballard et son épouse, originaires de Louisville, visitent le Salon des artistes français pour choisir un peintre pouvant réaliser des portraits des membres de leur famille. Ils considèrent que le peintre le plus talentueux, en dehors de John Singer Sargent, est Jules Aviat, et lui demande de venir passer quelques mois à Louisville pour portraiturer leur famille. Jules Aviat accepte et s'embarque sur le paquebot SS La Bretagne au Havre le . Durant son séjour à Louisville, il réalise les portraits du couple Thruston Ballard et plusieurs autres portraits dont celui de la sœur de Samuel Thruston Ballard, Miss Mary Ballard, de son beau frère, Rogers Clark Ballard Thruston et de son fils. Il réalisa également les portraits de Mme Herman D. Newcomb, de Maryon E. Taylor, de Theodore Harris et de Zudie Harris.
Le peintre quitte Louisville en et effectue un périple dans plusieurs villes des États-Unis. Il revint à New York début 1907 et est de retour en France en février de la même année.
- Portraits peints aux États-Unis
Œuvre
Jules Aviat expose entre 1876 et 1924 au Salon de peinture et de sculpture puis au Salon des artistes français. Il participe à l'Exposition de Bordeaux (1895), aux Expositions universelles de 1900 à Paris, puis de 1910 à Bruxelles.
Mythologie et peinture d'histoire
Portrait
Dans ses portraits féminins, Aviat a deux styles : celui qui évoque l'époque de Franz Xaver Winterhalter, en accordant une certaine importance aux accessoires ; dans d'autres œuvres, il recherche le charme des œuvres de Thomas Gainsborough[réf. nécessaire]. Ses portraits féminins le mettait en concurrence avec ceux de Léon Bonnat, Henri Gervex, François Flameng, Ferdinand Humbert et Maurice Chabas.
Dans ses portraits masculins, il concentre l'éclairage sur les visages et peint ses modèles sur des fonds neutres à la manière d'un Léon Bonnat.
Scène de genre
- Œuvres non sourcées attribuées à Jules Aviat
Paysage
- Œuvres non sourcées attribuées à Jules Aviat
Œuvres dans les collections publiques
- Abbeville, musée Boucher-de-Perthes : Sainte Élisabeth de Hongrie soignant un blessé, 1879.
Blois, Musée du Château Royal : « Portrait de Charlotte Corday » 1899 ?
- Bordeaux, musée des beaux-arts : Portrait de Paul Bourgès à l'âge de 13 ans, vers 1884.
- Périgueux, musée d'art et d'archéologie du Périgord :
- Départ pour la chasse ;
- Portrait de la mère de Mme Poix ;
- Portrait d'une jeune femme roumaine ;
- Portrait du Dr Guibert ;
- Portrait de Mme Guibert ;
- Portrait du père de Jules Aviat ;
- Portrait de la mère de Jules Aviat ;
- Portrait du Dr Bardy Delisle.
- Reims, musée des beaux-arts : Portrait du Dr Louis Landouzy.
- Rennes, musée des beaux-arts : Portrait de Madame Gustave Toudouze, 1883.
- Rouen, musée des beaux-arts : Portrait de Mlle Suzanne Marsa, 1893.
- Saintes, musée du Présidial : Portrait du comte Lemercier.
- Troyes, musée Saint-Loup :
- Les Forgerons ;
- Portrait de Berthe Bousquet née Caron ;
- Portrait de Mme Aspasie Caron ;
- Portrait d'homme.
- Vendôme, musée de Vendôme : Le Professeur Alban Ribemont-Dessaignes, vers 1909.
- Vizille, musée de la Révolution française : Charlotte Corday, mort de Marat, 1880.
Notes et références
Annexes
Source
- Alain Serratrice, « Jules Aviat », sur Tumblr (consulté le ).
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Périgueux, éditions Fanlac, , 964 p. (ISBN 2-86577-214-4), p. 59.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Artists of the World Online
- Bénézit
- Musée d'Orsay
- MutualArt
- RKDartists
- Union List of Artist Names
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